ma vie de chateau

Le chateau de marcolin

je suis né en1936 à marcollin, un petit village del'Isère. Je suis le cadet d'une fratrie de quatre enfants, trois garcons et une fille. Mes parents étaient les gardiens du chateau Brun. Puis arrive la guerre... À l'époque on avait pas grand chose, mais ma mère très courageuse nous a fait manquer de rien. Elle élevait quelques poules, quelques lapins, et dans le potager, il y avait des légumes a foison. J'en profite pour remercier notre mère, fe nous avoir donné deux bras deux jambes et beaucoup de courage pour affronter une vie qui s'annoncait tres dure ;

le temps des cerises

Encore une qui me revient en mémoire : c'était au temps des cerises. Il y avait une paysane, voisine du chateau, un peu agée, laide, avare et méchante. Elle aimait mieux ses vaches que les pauvres gosses qu'on était. Elle n'en avaitad et heureusement pour eux. Je signale que c'était  toujours la guerre. Un jour elle nous propose de garder ses vaches pour qu'elles n'aillent pas dans le champs de luserne à coté. (Il parait qu'elles prenaient le gros ventre, et qu'elles en mouraient... Enfin les ruraux auront compris) et que l'on pouvait manger avec ma soeur toutes les cerises du grand arbre. Bien sur les branches du bas n'avaient déja plus de fruits, déja dévorés par les chenapants du coin ; alors bien sur j'étais plus leste que maintenant, et j'était en haut de l'arbre, à jeter des floquets à ma soeur qui se régalait bien sur... mais ce qui devait arriver arriva, la branche céda, et j'arrivai en bas plus vite que j'étais monté, et en plus KO. Ma soeur me croyant mort, pleurait toutes les larmes de son corps. C'est elle qui m'a raconté la suite de cette histoire. La paysane arriva comme une furie avec un gros baton hurlant et criant, voulant donner des coup de baton à ma soeur qui dut son salut par ce que elle courait plus vite. Ensuite la paysane fit vite rentrer ses vaches à l'écurie, pour les faire boire... Sans s'occuper de moi ou de ma soeur. Après un long moment, je me suis réveillé et avec l'aide de ma soeur, nous sommes rentrés au chateau. Le lendemain on a appris que la vache n'était pas morte, ouf, et moi non plus ! (Autrement je n'aurais pas pu vous conter d'autres vraies histoires...)                   Histoire vécue (dédiée a ma soeur)                                                                                                                      

toujours dans notre beau village de Marcollin,une copine

de jeu de cette époque,m'a remémorée l'histoire qui va

suivre,dans les petits pays,il etait coutume,que les enfants

de 8ou10 ans,avec bien- sur l'accord des parents et du curé 

de la paroisse, etaient tout désignés pour faire enfants de

choeur,leurs taches,aider le curé,pour les messes,les 

mariages, les enterrements,balancer l'encenseur,préparer

les burettes,c'est les calices avec du vin blanc, de temps 

temps, on en buvait un peu qu'on remplacait par de l'eau,

faire la quète,on etait pas au chomage,si il jugait qu'on

avait bien fait notre travail,et que la quète avait été bonne

il nous donnait une pièce de 20 sous.2 pièces des fois pour 

les enterrements;il faisait au moins 2 metres,il était dur

avec nous,on en avait un peu peur,mais personellement

j'en garde un bon souvenir,c'etait la guerre !! revenons

a notre histoire,dans les petits pays,au mois de juin je 

crois on fetait la fète de dieu,tout les enfants de choeur

remplissaient une pleine corbeille de pétales de rose et

le jour j en cortège derriere Mr le curé on traversait la

nef on prenait dans une petite corbeille pendue au cou

une poignée de petales que l'on portait aux lèvres et

qu'on jetait sur les croyants qui priaient ou chantaient

des cantiques, (d'un geste auguste du semeur ) j'ai oublié

de dire que quand on ramassait les pétales, on mettait

quelques cerises,la plus part des croyants y prenait a la

rigolade,là,ça commence a se corser, car un du groupe

avait mit une petite grenouille dans la corbeille, et ce

qui devait arriver, arriva, une dame priant dieu recue

le batracien dans ses mains jointes,se leva d'un bond

se mit a hurler a courir vers la sortie, le curé  se

retournant voyant la scène, n'y comprenant rien essayant

de calmer ses ouailles ,mes chers freres mes cheres soeurs

c'est certainement dû au soleil, allez reprenons nos

prieres, ce qui fit un chahut terrible dans le pays les

gens, se posant longtemps la question qu'a t-il pu se

passer ce jour-la, pour ceux qui sont encore vivants

la réponse est dans cette histoire

 

                             

 

les germes des patates

une tres gentille dame

Dans le pays de Marcollin, il y avait des braves gens et aussi des gens moins gentils, je vais vous raconter une histoire vecue pendant cette période de guerre. Sur le chemin de l'école il y avait une villa habitée par une femme déja d'un certain age mais qui était d'une gentillesse ! Toujours un mot gentil, et une friandise dans la poche, quand on passait devant chez elle. Après un timide bonjour Madame, elle répondait, bonjour les petits, elle plongeait sa main dans la poche de son tablier, elle la ressortait avec 3 ou 4 bonbons, selon le nombre qu'on était tenez mes petits et surtout travaillez bien a l'école... oui Mme, merçi Mme et on partait joyeux à l'école car chez nous les bonbons etaient rare. Souvent en revenant de l'école elle était dans son jardin, elle s'approchait de la route, elle disait, alors les petits vous avez bien travaillé aujourd'hui, oui madame, l'instituteur à commencé à nous apprendre, et on n'a pas été punis... c'est bien les petits, elle nous demandait, un jour c'était d'arracher l'herbe dans les allées du jardin, ou d'arroser ses fleurs, ou de lui ramasser un bol de fraises... on avait toujours quelques biscuits Brun en échange de nos petits travaux.  J'ai un peu honte de raconter cette histoire. Je suis un peu excusable, j'avais 8 ans, et puis la gourmandise ! Je pense que de là-haut elle me pardonne. Elle etait tellement gentille. Un jour où il pleuvait, elle nous demande de descendre dans sa cave pour enlever les germes de ses pommes de terre. On dit oui Madame,difficile de dire non sachant qu'il y avait la récompense au bout ! ... Mais quand on arrive en bas, un tas immence de patates, on en enlève beaucoup, mais il faisait froid et le tas ne baissait pas vite... Une idée géniale nait soudain dans ma tète de 8 ans : je prend un germe je le met dans un trou de nez, la réaction est immédiate, atchoum-atchoum ! La dame descend les escaliers le plus vite qu'elle peut, mes pauvres petits, je vous ai fait prendre froid, montez vite au salon je vais vous préparer un bon bol de chocolat chaud avec des biscuits... oh merci, merci, Madame ! ... Demain matin passez me donner de vos nouvelles, oui madame, sachant bien que le lendemain,on aurait encore notre bonbon. 70 ans après je garde encore en  mémoire le souvenir de la brave et gentille dame que vous étiez (l'époque était dure c'était la guerre)

journée BATTEUSE

encore une qui a marqué ma jeunesse, j'avais a peine une dizaine d'années, à ce moment- la on avait abandonné le chateau pour une petite maison dans un hameau, proche de beaurepaire,  le Cros. J'aimais aller dans les fermes à coté          donner un petit coup de main à ramasser les fruits, à garder les animaux, à ramasser les oeufs 

dans la grange, car j'etais un peu rural, un bouseux comme les villageois appelaient les paysans à l'époque. J'aimais bien les travaux de la ferme. Pour en revenir à mon histoire, toutes les années à la campagne, les moissons... il y avait le battage. Les moissons, pour les villageois, c'était une machine qui, tirée par deux chevaux, coupait le blé et le mettait en gerbes, derriere un char à boeufs avec deux hommes, un avec une grande fourche piquait la gerbe et l'envoyait a celui qui était sur le char qui les alignait pour qu'elles tiennent pendant le transport. Arrivés à la ferme, ils les montaient pour en faire un grand cone (une meule). Puis,les journées batteuse, la, un tracteur amenait la fameuse batteuse, une grande machine actionnée par une courroie de 20 mètres reliée au tracteur. Tout était calculé, tout le monde avait sa place définie : deux sur la batteuse, un pour recevoir la gerbe et à l'aide d'une serpe couper le lien, et l'autre passer la gerbe dans une espèce d'entonnoir, un au sommet de la meule pour envoyer avec sa fourche les gerbes sur la machine, deux hommes à la récupération des bottes de paille, deux à la récupération des sacs de grain de 100 kilos, qui à tour de rôle les montaient par une échelle dans le grenier. Il fallait être costaud !  Un pour enlever le bourier (c'est l'écorce qui enveloppe le grain), chacun avait son occupation. Les femmes aux cuisines car il fallait bien nourir cette meute. Moi j'etais le porteur d'eau ou plutôt de vin. J'allais de l'un à l'autre, avec mon arrosoir et un verre : eh petit  donne moi encore un verre pour enlever la poussiere de ma gorge ! Avant-midi c'etait l'arrosoir de pastis fait maison, au bout de trois ou quatre jours quand c'était tout fini, alors-la, c'était la fête et quelle fète!!! Après un repas si vous n'êtes pas un ancien de la campagne vous ne pouvez pas savoir !... Oie patates, cochonaille, et je ne me rappelle plus, le tout arrosé d'apéritif, de vin, de gnole, beaucoup de viande saoule, et après distractions... je m'en souviend de quelques uned : sur une corde, on pendait une oie par les pattes, on lui attachait au cou un anneau et il fallait en vélo passer une baguette de bois dans l'anneau mais sans compter la ripaille et la boisson, peu de volontaires arrivaient à tenir sur un velo ; il y avait des farces ce serait trop long à les raconte. Mais il y en a une qui me revient, toutes les années elle revenait : un paysan du coin, la bedaine prête a éclater, lance le défi de soulever n'importe qui par la ceinture avec les dents,tous les anciens connaissent l'histoire mais il y a toujours un nouveau qui relève le défi : on le couche par terre avec son ceinturon, on lui attache les bras, on lui met un bandeau sur les yeux, le ventru se met au dessus de lui baisse son pantalon met son derriere à 20 cms de la tete du volontaire et lache une enorme perle à la (Louis De Funès dans la soupe au chou) entre le bruit et l'odeur

Date de dernière mise à jour : 04/02/2025

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Commentaires

  • Mireille
    • 1. Mireille Le 16/07/2015

    On en apprend de belles. Tu as raison il y a prescription.
    Une suggestion? Lequel passait entre les gouttes?

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